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Un travail sur la hauteur en rétropédalage reste à faire, ainsi qu’un travail plus approfondi en technique, plus en détails. Elles ont progressé techniquement et dans les formations mais aussi dans leur attitude et leur compétitivité. Il y a eu quelques erreurs en fin de programme sur le ballet technique mais nous avons eu de bons retours des juges sur la chorégraphie et les progrès accomplis par les nageuses. Je trouve que l’équipe de France a bien nagé et tenu son rang. En revanche au niveau mondial, cela devient moins désavantageux pour nous car le continent asiatique ou américain affichent une autre typologie de nageuses. La France ne présente pas, notamment, cette homogénéité de gabarits de nageuses ce qui rend la lutte encore plus difficile. J’ajouterai que beaucoup d’entraîneurs russes apportent leur savoir-faire dans de nombreux pays européens et cela contribue aussi à cette uniformisation de la synchro européenne. Un autre point que je trouve important à souligner, est la suprématie russe, incontestable au niveau mondial, mais au niveau européen on peut parler de l’omnipotence de l’école russe, influente sur tous les plans : choix musicaux, chorégraphiques, typologie de nageuses… De ce fait, beaucoup de nations européennes se calent à ces lignes de conduites russes, c’est par exemple le cas de l’Ukraine, de l’Italie ou encore de la Grèce. Je trouve que ce jeu de cache-cache engendre également une ambiance et une tension de compétition particulière, on s’épie, on s’espionne, l’œil aux aguets et l’ipad à portée de mains !
L’Espagne n’a pas présenté d’équipe technique, ni son duo olympique pour ne pas le confronter à son rival ukrainien, le duo grec était également absent.ĭe manière inhabituelle, la Russie a choisi de se présenter à cette compétition mais toutefois sans aligner son ballet d’équipe libre. Ce n’est pas simple… Ceci explique l’absence de pays sur quelques épreuves lors de ces championnats d’Europe. La conséquence de cette préparation olympique est la mise en place de stratégies de la part de certains pays qui jonglent entre leur participation à des compétitions obligatoires pour certains, comme le tournoi de qualification olympique et leur présence ou non, à des compétitions malgré tout indispensables pour tester leurs ballets mais en essayant de ne pas trop se dévoiler ou dévoiler ses faiblesses et d’éviter la confrontation avec ses concurrentes directes.
L’année olympique est toujours une année particulière avec comme enjeu majeur LA compétition suprême que représente les Jeux Olympiques, le rêve de chaque athlète et de chaque coach, la quête du graal. Julie Fabre, directrice des équipes de France, nous confie son analyse des championnats d’Europe Seniors qui ont eu lieu à Londres du 9 au.
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